le kit Carte Sonore

article publié par la Nouvelle République le 04 Juillet 2017

 

Choisir son menu à l’aide d’une carte sonore

 

 

Deux étudiants-entrepreneurs de l’Insa Blois s’occupent de la promotion de cartes sonores, soutenus par la Jeune Chambre économique et l’Umih 41.

 

Deux étudiants de l’Insa Blois développent en Loir-et-Cher le concept de cartes sonores dans les restaurants, pour faciliter la vie des déficients visuels.

 

L’accessibilité des établissements reste une préoccupation de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih). Plus d’1,7 million de Français souffrent de déficiences visuelles et tout ne leur sont pas forcément possible, comme par exemple la lecture d’une carte de restaurant.

C’est en partant de ce constat que la Jeune Chambre Économique (JCE) nationale a lancé le projet nommé « Cartes sonores ». Le concept a déjà été mis en place dans d’autres villes, comme à Saint-Omer (Pas-de-Calais) par exemple. A la suite de ce succès, Clément Niot et Mark Rode, étudiants-entrepreneurs en dernière année à l’Insa Blois, ont décidé de promouvoir l’initiative en Loir-et-Cher dès février 2017, soutenus par la JCE de Blois-Vendôme. Le principe s’appuie sur un outil ressemblant à un dictaphone. « Le restaurateur enregistre son menu, plage par plage, et numérote ses plats, expliquent les deux étudiants. Le client aveugle n’a plus qu’à écouter défiler les entrées, les plats et les desserts et ce en n’utilisant que trois touches qui se différencient au toucher. C’est ainsi offrir davantage d’autonomie aux malvoyants. De plus, il est possible d’enregistrer le menu en plusieurs langues pour les personnes étrangères qui ne parlent pas le français. »
Le kit complet comprenant l’appareil coûte 80 € (avec 5 € de frais de port). Pour tester et le montrer à ses adhérents, l’Umih 41 en a commandé un, de même qu’un autre restaurateur.

« Un établissement qui n’aurait pas encore passé le cap de l’accessibilité peut se dire que ce système de carte sonore est un début à proposer à sa clientèle, confie Gilles Martinet, président de l’Umih 41. Il faut se lancer. Nous encourageons à l’innovation. »
La chambre de commerce et d’industrie de Loir-et-Cher souligne qu’elle s’engage également depuis dix ans dans l’accompagnement des professionnels sur la mise en application de la loi sur l’accessibilité.